L'amour ne connaît nulle barrière (Chap15)

Publié le 2 Avril 2017

"Coucou Océ, j'espère que ça va mieux ? Je suis vraiment désolée de t'avoir poussé à écouter cette conversation. J'ai essayé de discuter un peu avec Nath mais il refuse de me dire quoi que ce soit au sujet de ton frère. La seule chose que cet idiot a bien voulu dire c'est que ni toi ni moi ne pouvions comprendre à quel point la situation était difficile pour Cyril. Tu sais c'est peut-être pas si mal que vous mettiez un peu de distance vous deux, après tout ce qui s'est passés ici, tu peux bien admettre que vous êtes trop proches ! Il est tout le temps sur ton dos et toi tu t'inquiète dès qu'il change d'humeur...c'est pour vous que je dis ça cousine. J'essaierai d'en savoir un peu plus mais ce mec est plus difficile à faire parler que ce que je croyais.

Au fait tu as le bonjour de Micka, le pauvre était vraiment déçu que tu sois partie sans lui dire un mot ! Il y a de l'amour dans l'air non ??? J'essaye de négocier avec ma mère pour venir te voir avant la fin des vacances mais ce n'est pas gagné. Je t'envoie un petit cadeau ;) Ps : Mon frère ta mis une mini lettre au fond de l'enveloppe... bisous Sélène !"

J’étais surprise de recevoir une lettre de ma cousine, elle n’était pas du genre à recourir à du papier et un stylo quand elle pouvait envoyer des mails ou des textos. Mais cette lettre contenait aussi les photos de notre première randonnée à cheval, celle ou Cyril ne voulait pas venir, que de bons souvenir ! Elles étaient vraiment réussies, mais il y en avait une qui surpassait les autres, Cyril et moi au bord de la rivière, il me semble qu'il me couvrait parce que j’étais trempée. Mais sur cette photo nous n'avions pas l'air d'un frère et d'une sœur, mais, plutôt d'un...couple ! Je l'adore. Je vis un petit bout de papier coincés entre les photos, ça devait être la "mini lettre" de Nathan, décidément ces deux là, ils ne font rien comme tout le monde. La lettre de mon cousin était en effet "mini", "tu devrais lui parler, vous avez bien plus de choses à vous dire que tu ne le crois. N"

Là c'est la meilleure, c'est à moi d'aller lui parler maintenant ! C'est pourtant lui qui n'arrête pas de changer de comportement depuis quelques temps, et c'est lui aussi qui a dit ne pas vouloir rester avec moi une minute de plus. D'un autre côté, il faut avouer que j’étais curieuse, de quoi Nath était-il au courant et que pouvait bien avoir à me dire mon frère ? Franchement je ne sais plus quoi faire, toute ces histoires me rende folle, peut-être que mettre les choses au clair avec Cyril serait plus simple. Je l’évite depuis deux jours mais lui n’essaye pas non plus de venir vers moi ! Même si c’est moi qui l’avais rembarré la dernière fois.
Je me rendais donc d'un pas décidé dans sa chambre, et je tapais. A peine eut-il ouvert que je me lançais, je ne voulais pas qu’il ait le temps de dire quoi que ce soit. Je me mis à parler tellement vite que même moi je commençais à perdre le fil de ma propre pensée…

-En gros je m'en fou de pourquoi tu me déteste, si tu veux me faire la tête vas-y ce n’est pas mon problème. Ça m'est égal fait ta vie mais arrête tes blagues à la con avec moi. Un coup tu joue, un coup tu fais la gueule, ça me gonfle alors arrête !

Ouf ça faisait du bien de vider son sac, je faisais demi tour prête à rentrer dans ma chambre quand je sentis sa main m'attraper. D'un coup sec il me tira dans sa chambre et me jeta sur son lit, avant même que j'ai le temps de réagir ses lèvres étaient déjà pressées contre les miennes, je sentais son corps poser sur le mien, sa langue s'insinuait doucement dans ma bouche, j'avais du mal à respirer et mon cœur s'emballait. Je repensais à ce que j’avais fait deux jours plus tôt avec son image en tête, je me dégoutais ! Mais lui à quoi il jouait là, je voulais le repousser…NON je devais le repousser !! Je posais mes mains sur ses épauler pour le pousser vers l’arrière tandis qu’une de ses mains glissait sur mes hanches pour remonter le long de mon ventre sous mon tee-shirt. Le contact de sa main sur ma peau était comme une brûlure dont la chaleur s’étendait sur tout mon corps, il continuait de m’embrasser avec toujours plus de fougue. Son genou se posa sur mon entrejambe, c’était le contact de trop, mon corps réagissais alors que ma tête criait qu’on ne devait pas. J’étais sur le point de céder lorsqu’il s’arrêta de lui-même. Sa voix était comme un courant électrique qui me traversait quand il se mit à me parler.

-Je ne te déteste pas et c’est bien la le problème. Je ne veux pas que tu t’en foute de moi. Océ je suis désolé. Je t’aime.

Je ne savais pas quoi répondre, même si je refuse d’y croire, je sais très bien au fond de moi qu’il ne parle pas d’amour fraternel. Il parle d’un amour que nous n’avons pas le droit d’avoir. Ses baisers, son toucher et tout en lui me donne envie de me jeter dans ses bras et de lui dire continue, je t’aime aussi. Depuis quand ? Depuis quand l’amour que j’ai pour mon frère s’est-il à ce point transformé en un amour encore plus grand et plus fort ? Mais on à pas le droit n’est-ce pas ? Je dois lui dire je le sais mais je n’y arrive pas. Ses magnifiques yeux me fixent, je sais qu’il attend une réponse, mais nous savons tout les deux que je ne peux répondre…