L'amour ne connaît nulle barrière (chap 13)

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Au moment ou je rentrais dans la maison je vis Sélène et Loane sur le canapé, mais aucune trace des garçons. Nos cousins se ressemblaient de manière étonnante, certes ils avaient tous les yeux bleu/gris si caractéristiques de notre famille mais ils avaient aussi les même cheveux châtains et les mêmes trait fins du visage. Sélène interrompit le cours de mes pensées en se figeant devant moi un doigt sur la bouche, elle m'invita à la suivre d'un geste de la main. 

- Qu'est-ce qui se passe ?
- Chut !! parle moins fort et suis moi. 

Elle chuchotait et marchait en silence en direction de l'étage, je fit de même. On se retrouva devant la porte close de la chambre des garçons, elle me fit alors signe d'écouter ce que je fit. Malheureusement ce que j'entendis fut très loin de me faire plaisir, surtout de la bouche de mon propre frère.

-Je ne veut pas me retrouver seul avec elle Nath, ma mère travaille tout le temps donc on va passer un mois ensemble et je ne le supporterais pas.
-C'est ta soeur tu n'as pas vraiment le choix, elle ne va rien comprendre à ton changement de comportement vis à vis d'elle. A votre arrivée elle s'inquiétait déjà du fait que tu était distant et froid. 
-Je sais qu'elle se questionne mais je m'en fou. Si je pouvais rester ici encore un mois pour ne pas la croiser je le ferait. Je n'en peut vraiment plus...

Sélène tenta de m'emmener loin de la porte mais je ne pouvais, il fallait que je sache pourquoi mon propre frère ne me supportait plus. Nous avons toujours été très proche c'était incompréhensible, j'avais envie de pleurer. je retendit l'oreille afin d'entendre la suite de la conversation mais il était déjà trop tard.

-Océ....désolé...tout à l'heure ils parlaient de filles et je pensais que ce serait drôle de les espionner...
-T'inquiète c'est pas ta faute
-Désolé Océ....je suis sûre qu'il a une bonne raison...
-Laisse tomber, ne leur dis pas qu'on les as entendus ça ne sers à rien. Je vais me coucher.
-Océ...tu veut que je vienne avec toi ?
-Non, je préfère être seule. 

C'est le coeur lourd que je retournais dans ma chambre, je m'y enfermais ainsi jusqu'au lendemain matin. Je passais alors toute la semaine a aidé au rangement de la maison sans pour autant participer aux conversations, Micka, Sélène et Nath ont bien essayé de me parler mais je n'avais qu'une envie, rester seule. Cyril ne me regardait plus dans les yeux, il m'évitait sans arrêt et n'avait même pas essayer de venir me parler. Qu'est-ce que j'avais fait pour mériter ce traitement ? La fin des vacances arriva avant même de trouver la réponse à ma question. Ma tante nous remercia de l'aide que nous lui avions apportés pour la maison et nous amena à la gare. Dans le train je repensais à la manière dont j'était partie, Sélène était clairement inquiète et je m'était contenté d'une simple bise et d'un au revoir. Plus tard je lui enverrai un message pour m'excuser. J'était tellement ailleurs que je n'avait même pas prévenu Micka de mon départ, cette histoire m'avait vraiment bouleversée. C'est ce moment que choisis mon correspondant anonyme pour m'envoyer un message après deux semaines de silence "Si seulement je pouvais, je n'ai pas de droit, je n'ai que des devoirs". Décidément je ne comprenais rien, cette phrase me revenait souvent ces derniers temps... Je jetait un regard discret a Cyril à côté de moi, il regardait à l'opposé, comme si il veillait à ne surtout pas croiser mon regard. C'était dur, tellement dur, je sentais une larme couler le long de ma joue, c'était trop pour moi. Ce fut l'heure la plus longue de ma vie. 
Ma mère nous attendais à la gare, elle ne fit aucune remarque sur l'ambiance pesante qui régnait dans la voiture.

-Tout c'est bien passé chez votre tante ?
-oui
-oui
-rien de plus ?
-On a fait du cheval, et on aidé tatie Sandra a ranger la maison. Ah et Océane s'est trouvé un mec ! 
-Sérieux ?
-Non c'est pas vrai, c'est Micka et on est juste amis
-Micka, le petit voisin de Sandra ?
-Oui, il a passé l'été avec nous.
-Ok, dommage.

Je me contentait de souffler à sa remarque en lançant un regard noir à Cyril, qui ne pris même pas la peine de me regarder. Il était vraiment bizarre, ça faisait des années qu'il ne m'avait pas appelé "Océane" et la manière dont il avait dit ça était vraiment méchante. Surtout que dire ça devant ma mère était dangereux, elle attendait que je me mette en couple comme le messie. Arrivée à la maison il y avait enfin une bonne nouvelle, mon père était enfin rentré de son voyage ! Il était commercial pour une grande entreprise et voyageais souvent.

-Papa ! Tu est rentré depuis longtemps ?
-Hier ma puce. Comment c'était vos vacances ?
-Super, même si Cyril aurait préféré y rester ! 

Cyril releva la tête d'un coup et il avait l'air surpris, tant mieux ! Je voulais qu'il comprenne. 

-Revenir dans une maison avec deux filles, je te comprends.
-Salut papa ! tu reste combien de temps avec nous ?
-Déjà pressé que je reparte ?
-Pas du tout, au contraire.
-Malheureusement je repars dans deux jours.
-Déjà ? 
-Oui désolé
-Dommage 
-Oui quel dommage tu va devoir rester bloqué avec moi, quel supplice !!! Bon je vais dans ma   chambre ranger ma valise.
-Bon qu'est-ce qu'il vous arrive a vous deux la ? Pas un mot dans la voiture et maintenant les remarques, on peut être mis au courant ?
-Rien 
-Rien maman. 

Je me dépêchais de monter les escaliers et d'aller m'enfermer dans ma chambre. J'avais laissé la colère parler à ma place et maintenant mes parents s'inquiétait. De toute façon il fallait bien que ça sorte. Quelques minutes plus tard j'entendis cogner à la porte.

-Océane, ouvre moi stp !
-Dégage
-Océ stp
-Casse-toi je te dis. 

Il n'insista pas plus et tant mieux, je me mis à pleurer avec force, c'est lui qui a changé de comportement du jour au lendemain, j'avais plus envie de voir sa face ! 






 

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